Rapport à F. Hollande, Président de la République Française
90 o Ce document, engageant, et aisément identifiable par une couleur spécifique, doit être inséré dans le dossier du malade. o A cette fin, la commission recommande qu’un décret soit édicté en 2013 et que le ministère de la santé là encore formalise un tel document en s’inspirant notamment du modèle des Etats-Unis. Créer un fichier national informatisé de ces deux documents, notamment facilement utilisable en situation d’urgence. b) La formation Demander à la conférence des doyens dès 2013 de : Créer dans chaque université une filière universitaire spécifiquement destinée aux soins palliatifs. Repenser en profondeur l’enseignement des études médicales afin que les attitudes curatives ne confisquent pas la totalité de l’enseignement : o Rendre obligatoire un enseignement de soins palliatifs qui aborde en profondeur les différentes situations cliniques. o Développer la formation au bon usage des opiacés et des médicaments sédatifs. o Susciter un enseignement universitaire et en formation continue sur ce que l’on entend par « obstination déraisonnable ». o Apporter tout au long de leur cursus une formation aux étudiants en médecine à l’exigence de la relation humaine dans les situations de fin de vie, grâce au concours des sciences humaines et sociales, et les amener à une réflexion sur les excès de la médicalisation. o Rendre obligatoire pour les étudiants, généralistes et spécialistes principalement concernés par les maladies graves, un stage en soins palliatifs durant leur internat. Pour les instituts de formation du personnel soignant, une démarche analogue doit être conduite. Pour la formation continue des médecins (Développement Professionnel Continu), exiger qu’un des programmes de formation annuelle suivi par un médecin en activité, au moins une fois tous les trois ans, porte sur les soins palliatifs et sur les attitudes à adopter face à une personne malade en fin de vie. Pour la formation continue des soignants, une démarche analogue doit être conduite. c) L’exercice professionnel L’objectif des soins palliatifs est de prévenir et soulager la souffrance, de préserver le plus possible la qualité de la vie des malades et de leur entourage, indépendamment du stade de la maladie et des besoins thérapeutiques. De ce fait, les soins palliatifs s’érigent au moins autant en soins de support qu’en soins de fin de vie :
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