Rapport à F. Hollande, Président de la République Française

64  être source d’une inflation des droits libertaires qui risquent de diminuer, voire nier, les devoirs collectifs de solidarité.  se fonder sur un discours sur la dignité qui risque de créer, qu’on le veuille ou non, en contraste un sentiment de culpabilité pour certaines personnes en situations identiques, stigmatisant ceux qui n’y recourraient pas.  solliciter le médecin (et le pharmacien) pour la prescription.  être très inégal sur la rapidité de survenue du décès entre 30 mn et plusieurs heures, pouvant mettre à l’épreuve ceux qui y assistent.  demander un certain courage qui peut manquer à ce moment-là.  comporter un risque d’instrumentalisation par le groupe en raison de ce sentiment d’appartenance à une association militante.  être susceptible de créer parfois des situations de violence ressentie par l’entourage avec un impact éventuel sur le deuil qui peut être délétère.  supposer une totale capacité physique et mentale au moment de l’acte.  être très inadapté aux situations terminales et de fin de vie en raison des risques de vomissement ou de prise incomplète de la substance létale.  être à la source d’inégalités socioculturelles et intellectuelles en raison de la difficulté pour un grand nombre de personnes d’anticiper leur mort.  aboutir à l’absence de contrôle a priori dans les expériences étrangères avec une confiance absolue dans le contrôle des critères par le médecin et en déléguant à une commission la seule évaluation a posteriori. L’euthanasie. Les arguments favorables sont de :  répondre positivement aux demandes des citoyens observées dans les sondages d’opinion relayés par les grands médias d’information.  faire droit aux demandes des personnes de voir leur souhait respecté par la médecine.  être sensible aux réalités cliniques qui rendent souhaitable la dépénalisation en raison d’une médecine qui peut s’obstiner à prolonger la vie en dehors du souhait de la personne ou au contraire de laisser mourir « cruellement ».  créer une situation de grande sérénité au moment où cette possibilité est proposée dans l’évolution de la maladie.  permettre paradoxalement d’essayer de nouvelles thérapeutiques, voire d’encourager un acharnement, pour que l’on puisse passer brutalement d’une situation curative à la mort, sans passer par la médecine palliative ou les effets secondaires insupportables de tels traitements.  mettre fin à une pratique ancienne, dans tous les pays, et en France en particulier, généralement clandestine, qu’il faut rendre transparente.  respecter les concepts de liberté et d’auto-détermination, en facilitant un choix individuel qui n’est imposé à personne. Le danger de l’augmentation quantitative des demandes n’a jusqu’ici pas été observé dans les pays étrangers. Il n’y a pas eu de catastrophe sanitaire annoncée.

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