Rapport à F. Hollande, Président de la République Française

19 2.3. AU TRAVERS DES DEPLACEMENTS En outre, des visites au CHR du Mans (Samu 72), au centre de formation des pompiers de Brice-Montmorency, à l’hôpital Théophile-Roussel qui rassemblait des citoyens de plusieurs villes de l’ouest parisien, à l’université Cergy Pontoise avec des étudiants du master des professions de santé et médico-social, à Sciences Po avec des étudiants en formation juridique, au CHU de Cochin avec les médecins praticiens et les médecins hospitaliers réunis de façon séparée et le centre d’éthique clinique, avec les infirmières du CHU de Rouen, les étudiants en médecine à Caen, les migrants âgés et les personnes en situation de précarité à Clichy Sous Bois (« La maison des sages ») et Saint-Denis (Centre de soins palliatifs de l’hôpital Delafontaine et rassemblement de citoyens dans la librairie « Folie d’Encre »). Des voyages en Suisse (Berne et Lausanne), en Belgique et en Hollande, à New-York et en Oregon ont permis de prendre connaissance des expériences étrangères. 2.4. AU TRAVERS DES SONDAGES Les sondages que la commission a commandés lui ont apporté des informations très riches. 2.4.1. TNS Sofres 2.4.1.1. Un volet quantitatif (TNS Sofres-Ministère de la santé), réalisé du 23 au 16 novembre 2012 sur un échantillon national de 1000 personnes représentatives, interrogées en face à face, à leur domicile, par le réseau des enquêteurs, avec des questions sur ce qu’ils envisagent sur la fin de leur vie.  Ce sondage montre tout d’abord la méconnaissance de la législation actuelle. En effet, 48% des français pensent qu’il n’est pas vrai que la loi autorise les patients à demander aux médecins l’arrêt de tous les traitements qui les maintiennent en vie. 47% des français pensent également qu’il est faux que la loi interdise l’acharnement thérapeutique. En revanche, 78% pensent que la loi n’autorise pas les médecins à mettre fin à la vie des patients qui l’ont demandé.  Les situations jugées les plus insupportables sont le fait de perdre la tête (49%), la douleur physique (45%), la souffrance morale (43%), le fait d’être une charge pour ses proches (40%).  Les risques perçus à la légalisation de l’euthanasie sont avant tout celui de l’utilisation abusive de ce droit (49%).  58% des personnes envisagent de demander à leur médecin qu’il leur donne un produit leur permettant de mettre fin eux-mêmes à leur vie (suicide assisté), avec un pourcentage particulièrement élevé (67%) entre 35 et 65 ans, et avec une majorité dans la classe dite aisée (63%). La pratique religieuse intervient peu.  La demande d’être plongé dans un état de sédation profonde jusqu’à la mort obtient des chiffres comparables, légèrement supérieurs (60%) en particulier pour les personnes aisées.

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