Rapport à F. Hollande, Président de la République Française
18 2. LA PAROLE DES FRANÇAIS 2.1. AU TRAVERS DES DEBATS PUBLICS Les débats publics ont permis de donner la parole librement à des citoyens non-choisis, de tous âges, de toute condition, et de toute profession. La commission était à leur écoute, en ne leur offrant aucune proposition concrète de fin de vie à débattre mais en leur demandant leur sentiment concernant différentes situations d’existence en fin de vie. La commission a proposé aux citoyens d’exprimer leurs points de vue et leurs questions sur les situations suivantes, à titre d’exemple : une personne atteinte d’une maladie grave, incurable, et souhaitant une assistance à l’interruption de sa vie. une personne en réanimation souhaitant mettre un terme à sa vie. une personne atteinte d’une maladie létale au dessus de toute ressource thérapeutique et refusant le transfert dans un service de soins palliatifs. une personne âgée, à domicile ou dans un EHPAD, lasse de la vie et souhaitant en finir. une personne en état d’inconscience prolongée sans avenir possible de récupération. un enfant nouveau-né qui souffre d’une atteinte cérébrale majeure, sans espoir d’amélioration et gardant une autonomie vitale. une demande de suicide assisté. Les débats se sont toujours déroulés de façon sereine avec des ateliers réunissant les citoyens le matin pendant deux heures trente sur l’une de ces situations présentées. Les citoyens choisissaient spontanément un médiateur, et un rapporteur, qui l’après-midi exposait les réflexions du groupe à l’ensemble des personnes présentes et à la commission. C’est ainsi qu’à Strasbourg, Montpellier, Grenoble, Besançon, Clermont-Ferrand, Lille, Nantes, Lyon, Caen, le Havre se sont rassemblés chaque fois 250 à 400 citoyens (une réunion prévue à Paris a été annulée cinq jours avant, en raison de l’impossibilité pour la commission de prendre en compte les débats compte tenu de la date de remise du rapport). Aucune instance médicale, religieuse, institutionnelle ou associative ne siégeait en tant que telle. Mais leur présence au sein des citoyens permettait leur expression libre. 2.2. AU TRAVERS DES AUDITIONS Elles ont duré chacune une heure ou plus, et ont permis d’aller au cœur des problèmes. La plupart des personnes auditionnées étaient porteuses de projet d’accompagnement, de soins palliatifs, d’actions de bénévolat ; beaucoup plus rarement de demandes du respect des demandes d’euthanasie.
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