Guide Santé et dérives sectaires
67 Métiers de la santé Par ailleurs, face à ce refus de vaccination, la praticienne pourra envisager celui-ci comme un indice de maltraitance pouvant l’éclairer sur un risque de dérive sectaire. Elle recherchera, le cas échéant, d’autres indices relatifs à la famille de l’enfant et aux conditions de vie. Elle pourra se poser les questions suivantes : • La croissance staturo-pondérale, le développement physique, psychomoteur et affectif de l’enfant apparaissent-ils inquiétants ? • Le régime alimentaire choisi par les parents est-il inspiré par une méthode non éprouvée ? • Ce régime implique-t-il la suppression totale de certains aliments pour des raisons non médicales ? Face à un éventuel refus des parents ou à une divergence de points de vue, elle doit s’efforcer de les convaincre, leur proposer un autre avis médical et les informer du danger encouru par l’enfant. En cas de persistance des parents dans leur choix présentant un risque pour le mineur, la sage-femme adressera un signalement : – aux services du Conseil général ; – au procureur de la République près le tribunal de grande instance du lieu de résidence habituel du mineur. Une permanence est assurée 24 heures sur 24. En urgence, le magistrat peut intervenir pour prendre toute mesure conservatoire et notamment le « placement » du mineur. Les commissariats de police et brigades de gendarmerie disposent de la liste des magistrats de permanence et de leurs coordonnées téléphoniques. Pour obtenir des conseils sur les démarches à entreprendre, la sage-femme peut également appeler le 119 , service national d’accueil téléphonique pour l’enfance en danger (SNATED) – n o d’appel gratuit. La sage-femme informera son Ordre de toutes ses démarches.
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