Kant, Emmanuel (1724-1804). Critique de la raison pure. 1869

388 DIALECTIQUETRANSCENDETALE posteriori,et même si en général la totalité de cette série est possible; elle n'a pas besoinen effetd'une telle série pour la conclusionqui se présente à elle, puisque cette conclusionest déjà suffisammentdéterminéeet assurée par ses principes à parte priori. Soit donc que, du côté des conditions,la série des prémisses ait un point de dé- part comme condition suprême, ou qu'elle n'en ait pas et qu'elle soit ainsi sans limites it parte priori, toujours doit-elle représenter la totalité des conditions, ne dus- sions-nous jamais parvenir à l'embrasser et il faut que la série entière soit vraie absolument,pour que le con- ditionnel, qui en est regardé comme une conséquence, puisse être lui-mêmetenu pour vrai. C'est là ce qu'exige la raison, laquelle présente sa connaissance, ou bien comme étant par elle-mêmedéterminéeà pr iori et né- cessaire, auquel cas il n'y a pas besoinde principes, ou bien, quand cette connaissanceest dérivée, commeun membre d'une série de principes.qui est elle-mêmeab- solumentvraie. TROISIÈMESECTION Système des idées transcendentales Nous n'avons pas à nous occuper ici d'une dialectique logique, qui fait abstraction de tout contenu de la con- naissance et ne découvre la fausse apparence que dans la forme des raisonnements, mais d'une dialectique trans- cendentale, qui doit contenir tout à fait à priori l'origine de certaines connaissances dérivées de la raison pure,

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