Kant, Emmanuel (1724-1804). Critique de la raison pure. 1869
        
 DESIDÉESTRANSCENDENTALES 387 indéfinimentcontinuée, soit du côté des conditions (per prosyllogismos),soit du côté du conditionnel(perepisyllo- gismos). Il est aisé de voir que la chaîne ou la série des pro- syllogismes,c'est-à-dire des connaissancespoursuiviesdu côté des principes ou des conditions d'une connaissance donnée,ou, en d'autres termes, que la série ascendante des raisonnementsdoit se comporter à l'égard de la rai- son tout autrement que la série descendante,c'est-à-dire la progressionque suit la raison, du côté du conditionnel, par le moyen des épisyllogismes.En effet, puisque dans le premier cas la connaissance (conclusio)n'est donnée que comme conditionnelle,on ne saurait arriver ration- nellementà cette connaissanceque si l'on suppose don- nés tous les membresde la série du côté des conditions ( c'est-à-dire la totalité dans la série des prémisses) ce n'est que dans cette suppositionque le jugement en ques- tion est possibleà priori; au contraire, du côté du con- ditionnelou des conséquences,onne conçoitqu'une série future, et non une série déjà entièrement supposée ou donnée,et, par conséquent,qu'uneprogressionvirtuellel. Si doncune connaissanceest regardée commecondition- nelle, la raisonest forcéede considérerla série.des con- ditions, suivant une ligne ascendante, commeachevée et donnéedans sa totalité. Mais, si cette mêmeconnais- sance est regardée en même temps commela condition d'autres connaissances,qui constituent entre elles une sériede connaissances,suivant une ligne descendante,la raison peut demeurer tout à fait indifférentesur la ques- tion de savoir jusqu'où s'étend cette progression à parte EinpotentialerFortgang.
        
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