Kant, Emmanuel (1724-1804). Critique de la raison pure. 1869

330 ANALYTIQUE TRANSCENDENTALE ligne droite, en tant qu'elles attirent ou qu'ellespoussent un point dans des directions opposées,ou commele plai- sir et la douleur qui se font équilibre. 3 ° Intérieur et extérieur.Dans un objet de l'entende- ment pur il n'y a d'intérieur que ce qui n'a aucun rap- port (d'existence) à quelque chose d'autre que lui. Au contraire les déterminationsintérieures d'une substantia phœnomenondans l'espace ne sont que des rapports, et elle-même n'est qu'un ensemble de relations. Nous ne connaissonsla substancedans l'espace que par les forces qui agissent en certains points de cet espace, soit pour y attirer d'autres forces (attraction), soit pour les em- pêcher d'y pénétrer (répulsion et impénétrabilité); nous ne connaissonspas les autres propriétés constituant le concept de la substance qui apparaît dans l'espace et que nous nommonsmatière. Comme objet de l'entendement pur au contraire, toute substance doit avoir des déter- minations et des forces intérieures qui se rapportent à la réalité intérieure. Mais que puis-je concevoircomme accidentsintérieurssinonceux que me présente mon sens- intérieur, c'est-à-dire ce qui est pensée ou analogue à la pensée? Aussi Leibnitz,qui se représentait les substances commedes noumènes,faisait-il de toutes ces substances et même des élémentsde la matière, après en avoir re- tranché par la pensée tout ce qui peut signifierquelque' relation extérieure, et par conséquent aussi la composi- tion, des sujets simples doués de la faculté représenta- tive, en un mot dés monades. 4 °Matièreet forme. Ce sont là deux conceptsqui ser- vent de fondement à toute autre réflexion,tant ils sont inséparablement liés à tout usage de l'entendement.Le premier signifie le déterminable en général, le second,

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