Kant, Emmanuel (1724-1804). Critique de la raison pure. 1869
AMPHIBOLIE DES CONCEPTS DE RÉFLEXION 325 gent existe commeeffet d'une autre chose qui en est la cause, etc. Or je demandeoù l'onprendra ces propositions synthétiques,si la valeurdes conceptsn'est pas relativeà une expériencepossible, mais s'étend aux chosesen soi ( auxnoumènes).Où est ici le troisièmeterme qu'exigetou- jours une propositionsynthétiquepour lier l'un à l'autre des concepts qui n'ont entre eux aucune parenté logique ( analytique). On ne prouvera jamais une telle proposi- tion, et, qui plus est, on ne pourra jamais justifier la pos- sibilitéd'une assertion pure de ce genre, sans avoir égard à l'usage empirique de l'entendement et sans renoncer ainsi au jugementpur et dégagé de tout élément sen- sible. Le concept d'objets purs simplementintelligibles est donc entièrementvide de tous les principes qui ser- vent à les appliquer, puisqu'onne peut imaginer com- ment ils pourraient nous être donnés, et la penséepro- blématiquequi leur laisse cependant un lieu ouvert ne sert que, commeun espace vide, à restreindre les prin- cipesempiriquessans renfermeret sans indiquerquelque autre objet de connaissanceen dehors de leur sphère. Appendice De l'amphibolie des concepts de réflexion résultant de la confusion de l'usage empirique de l'entendement avec son usage transcendental. La réflexion (reflexio) ne s'occupe point des objets mêmes pour en acquérir directement des concepts, mais
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