Les Sources Inconscientes de la Misogynie - Gabrielle Rubin
LA PRÉMATURATION caractéristiques que celles qui existent entre l'homme et l'embryon de singe. Dans Le Cheval dans la Locomotive, Arthur Koestler écrit : « Chez l'embryon simien, comme chez l'homme adulte, le rapport du poids du cerveau au poids total du corps est extrêmement élevé. Chez l'un comme chez l'autre, la fermeture des sutures du crâne est retardée pour permettre l'expansion du cerveau. L'axe longitudinal de la tête humaine — c'est-à-dire la direction de sa vision — est à angle droit par rapport à la colonne vertébrale : c'est une condition qui, chez les singes et les autres mammifères ne se trouve qu'au stade embryonnaire. Il en est de même de l'angle formé par la colonne vertébrale et le canal uro- génital, ce qui rend compte de la singularité de l'accou- plement humain face à face'. » De Beer, quant à lui, note d'autres traits embryonnaires chez l'homme adulte, par exemple : « les lèvres roses qui ont probablement évolué chez les jeunes comme adapta- tion à l'allaitement prolongé ». L'hypothèse de Bolk, qui est un anatomiste, est que l'homme n'est pas un être achevé, mais un foetus qui a arrêté sa croissance vers la perfection (dans le sens où l'on dit d'un insecte qu'il a atteint sa forme parfaite après être passé par un stade larvaire). Pour lui, ce qui est, chez la plupart des animaux, un stade de passage durant leur croissance, est devenu, chez nous, le stade final. Il en donne des preuves parmi lesquelles : « l'orthogna- 4. Arthur Koestler, Le Cheval dans la Locomotive, Calman- Lévy, p. 158. 33
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