Les Sources Inconscientes de la Misogynie - Gabrielle Rubin
LES SOURCES INCONSCIENTES DE LA MISOGYNIE sa mère qui est la cause psychogénétique de ce genre de troubles. C'est ce que j'essaierai de mettre en évidence dans ce chapitre, après avoir donné un bref aperçu de ce que peut être le comportement d'un enfant autiste. [Je rappelle que, pour les adultes, l'autisme est le stade ultime de la folie, celui où le psychotique a rompu toutes les amarres qui le reliaient encore à notre monde et où, replié sur lui-même, il ne vit plus(ne semble plus vivre) que d'une vie végétative ; pour les enfants, l'autisme est encore plus grave s'il se peut, car il n'est pas l'aboutissement d'une longue évolution, mais le donné même du sujet : depuis la naissance dans les cas les plus extrêmes, depuis la toute petite enfance pour les autres ; avant les recherches de Bettelheim, le pronostic de l'autisme infantile était des plus sombres : pour tout dire, fatal à brève échéance.] L'enfant autiste a un comportement spontané caracté- risé par une totale absence de communication avec qui- conque ; on le voit rester assis au même endroit pendant des heures, livré à des stéréotypies, ou occupé à des jeux monotones. S'il marche, c'est pour déambuler sans but, indifférent à tout : il n'accorde, par exemple, pas plus d'intérêt aux personnes qu'il ne le ferait à des objets placés par hasard sur son chemin. On note alors ce que R. Misés et M. Moniot appellent « les syndromes où do- mine l'isolement » ; le syndrome inhibition/dépression, où l'on retrouve : anxiété majeure, mutisme, refus scolaire, apragmatisme, évitement du contact, aspect impénétra- ble, etc. Parfois, dans les formes moins massives, l'absence de relations avec les autres est cachée sous un comportement d'une grande instabilité, caractérisé, d'après les mêmes 216
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