Memento - Les EMI
m’endormais, pendant que j’ai fait une syncope». Donc toutes des situations où l’individu n’est pas près de mourir. Donc on a comparé ces groupes de patients. Premièrement on a comparé tous les patients qui avaient vécu un coma avec tous les sujets qui n’avaient vécu rien de dangereux pour eux et il n’y a pas une différence significative selon le contenu ou l’intensité. L’intensité, c’était selon l’échelle de Greyson : plus le score est élevé plus c’est intense. Donc les scores ne diffèrent pas, que la personne ait vécu un coma ou non. Ce qui est intéressant. Et dans le contenu et les différentes caractéristiques rapportées, donc les 16 items que je vous ai montrés, il n’y a pas non plus de différence significative entre les 2 groupes. Donc coma pas coma, on dit la même chose. Et ensuite on a comparé donc les 3 groupes, donc les 3 étiologies différentes, pour savoir si les étiologies joueraient un rôle. Est-ce que le processus anoxique ne serait pas différent dans ce que les gens racontent. Il n’y a pas de différence significative non plus. Donc que ce soit l’anoxie, que ce soit un trauma, que ce soit autre chose comme la méditation, c’est une expérience universelle. On raconte la même chose plus ou moins. Donc il y a un projet en cours, qui place les gens qui ont vécu une expérience de mort imminente sous hypnose et on essaye de faire revivre l’expérience et on va scanner si l’hypnose fonctionne bien, pour savoir à quoi ressemble le fonctionnement cérébral. Mais ça reste a posteriori ; et recréer une expérience ce n’est pas une expérience authentique ; mais il faut arriver par des moyens un peu détournés. On a étudié des gens (donc le fonctionnement cérébral de gens) qui avaient pris de la kétamine, au centre, et c’est intéressant parce qu’ils racontent vraiment des éléments qui ressemblent étrangement à l’expérience de mort imminente, avec des éléments qui reviennent ; et là aussi, maintenant, on essaie d’étudier leur récit. Suite à une remarque à propos des récits faits par des aveugles de naissance : c’est difficile de savoir si ce n’est pas reconstruit à partir de ce qu’ils entendent, car ils ont quand même un fonctionnement cérébral différent d’un voyant. Suite à une remarque à propos de la reproduction possible en laboratoire : il y a un lab link, en Suisse, qui travaille avec des patients épileptiques et il y a aussi De Ridder à Anvers qui a travaillé avec un patient. Il faisait de la TMS. Donc, on envoie des courants électriques au niveau de la jonction pariéto temporale droite et les patients vont dire : « donc voilà j’ai senti que j’étais en dehors de mon corps», «que j’étais juste au-dessus».
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