Memento - Les EMI

rétrospectivement. Et ce on s’est rendu compte c’est que dans 91 % des cas il y avait ce sentiment d’un être qui était là. Ensuite c’était la sortie du corps qui était la composante la plus rapportée. Ensuite il y a la lumière, les distorsions du temps et finalement du top 5, c’était le sentiment d’être dans un autre environnement, un environnement qu’on ne connaît pas. Les médias ont souvent parlé de ces rencontres justement avec les proches décédés et de cette revue de vie, mais, dans notre échantillon on a vu qu’il n’y avait que 39 et 26% des cas qui rapportaient ces éléments. Et c’est aussi constaté par d’autres études, donc les études que je vous ai présentées plus tôt sur les arrêts cardiaques, aussi où la revue de vie et les rencontres sont les moins rapportés. Quand on parle d’expérience de mort imminente, on parle aussi souvent de mort clinique. Donc les patients vont dire j’étais mort et je suis revenu à la vie. Mais en parlant de mort clinique et c’est important de bien définir les termes, la mort clinique n’est pas la mort. À ce jour on définit la mort comme étant la mort cérébrale. Ce que j’ai montré tout à l’heure, le petscan avec la boîte vide. La mort clinique c’est réversible, la mort cérébrale c’est irréversible. Donc à ce moment-là, la personne est mal, mais elle est toujours là et il y a quand même un fonctionnement cérébral qui se produit. Donc ici c’est encore des images avec la tomographie par émission de positons, et dans un arrêt cardiaque on voit à peu près ce schéma-là : donc Il y a donc 50 % de diminutions du métabolisme, mais il y a quand même une activité cérébrale qui persiste, tandis qu’en mort cérébrale, il y a vraiment plus rien. Donc voilà, la mort clinique n’est pas la mort. Par contre la mort cérébrale est la mort et donc cette mauvaise définition et cette ambiguïté de termes fait que certains potentiels donneurs d’organes vont dire : “non, j’ai trop peur qu’on pense que je suis mort, mais je ne suis pas mort”. Et c’est triste parce qu’on a des bons critères dans le diagnostic de mort cérébrale et il n’y a aucun danger de dire je donne mes organes en cas de mort cérébrale : on ne va pas revenir. Suite à une intervention : rappel de l’anecdote du poids de l’âme développé par le médecin américain, un peu bizarre, qui s’amusait à peser les gens qui allaient mourir. Les tests de mort cérébrale sont faits systématiquement chez les patients qui sont en soins intensifs parce que la mort cérébrale c’est aussi, dans le cas d’un coma prolongé, que la personne a besoin de toutes les machines pour vivre. Donc Raymond Moody, en 1975, sort son livre avec ses témoignages et les chercheurs se sont dit : est-ce que les expériences de mort imminente sont influencées par l’aspect

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