Memento - Les EMI
Il y a aussi l’amiral Beaufort donc, un anglais qui a aussi après une noyade, une presque noyade, a écrit son expérience pour la partager. Et finalement le géologue et alpinisme Albert Heim, en 1892 a fait une chute qui au- rait pu être fatale et donc 30 de ses collègues aussi ; et c’est le premier qui a évoqué l’expression d’expérience de mort imminente. On croit que c’est Raymond Moody, mais c’est lui, en premier, qui l’a énoncée et qui a récolté donc ces 31 récits d’expériences de mort imminente. Ensuite on arrive justement à Raymond Moody et son travail avec Élisabeth Kubler-Ross, parce qu’en fait c’était le Dr Kubler-Ross qui voyait les patients en soins palliatifs, qui allaient mourir ; ou alors encore des gens qui avaient presque frôlé la mort en soins intensifs et qui lui a proposé de rencontrer ces patients et de discuter avec eux ; et donc Raymond Moody a pu récolter plus de 150 témoignages de gens qui avaient frôlé la mort et il a publié son livre en 1975 : “La Vie après la Mort”. Donc, comment on définit les expériences de mort imminente ? Ça reste encore un sujet à débat, et c’est justement une des problématiques parce qu’on n’arrive pas à définir ce que c’est. Cela se produit dans divers contextes, comme vous le voyez ici, et c’est souvent rap- porté dans la littérature après un arrêt cardiaque. Mais c’est un ensemble de processus psychologiques, spirituels, qui se produisent dans un cerveau au moment où la personne croit qu’elle va mourir et qui sont difficilement étudiables en temps réel. Donc on ne peut pas provoquer une expérience de mort imminente, on doit toujours les étudier rétrospectivement c’est-à-dire après que la personne ait frôlé la mort. Elle dit : «bien écoutez, moi je pense avoir vécu ce genre d’expérience» donc ça rend la recherche assez difficile, mais on fait du mieux qu’on peut avec ce qu’on a. Donc, ça ce sont les études qui sont publiées sur les patients qui ont vécu un coma anoxique ou un arrêt cardiaque. Donc ce qu’on voit c’est qu’il y a environ 10 % des patients qui après avoir vécu ce genre d’incident vont dire, vont rapporter, avoir vécu une expérience de mort imminente. Donc ceci est basé sur l’échelle de Greyson que je vais vous montrer après et qui permet avec un quota de score minimum de dire qu’une personne a vécu une expérience de mort imminente et l’autre non. On a 2 outils en recherche pour évaluer si une personne a vécu une expérience de mort imminente ou non et donc nous à Liège on a eu 5 % des patients qui ont rapporté ce genre d’expérience. Donc ça, c’est les dimensions. Donc premièrement Moody a énoncé ces 15 dimensions selon les témoignages et donc lui, il a vraiment écouté ces 150 personnes et a récupéré ce qui revenait le plus souvent
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