Memento - Les EMI

adhérer aux faux souvenirs que des gens qui n’ont pas vécu une expérience de mort imminente. Mais ça, malheureusement je n’ai pas encore les résultats, parce que c’est une étude qui est en cours. Jean Michel Abrassart : Je ne sais pas, c’est une question peut-être un peu naïve, mais j’aurais l’impression, d’après ce que j’ai lu sur le sujet, que les faux souvenirs sont peut-être moins détaillés, mais ils peuvent être très vivaces quand même non ? Vanessa Charland Verville : Les faux souvenirs on ne sait pas parce que comme je vous le dis, on n’a pas encore les résultats. Par contre, les souvenirs imaginés oui, ils sont beaucoup moins intenses qu’un souvenir réel, et ils sont beaucoup moins riches aussi qu’un souvenir réel. Et donc on a comparé avec les expériences de mort imminente, c’est encore aussi moindre que les expériences de mort imminente. Parce que justement ça manque de structure, il n’y a pas vraiment d’émotions aussi intenses que quand c’est vraiment arrivé et tout ça. Jean Michel Abrassart : Oki. En fait, vos résultats suggèrent que les souvenirs d’expériences de mort imminente ne sont pas des souvenirs fabriqués ou qu’on fabulait. C’est une expérience, entre guillemets, réelle, mais générée par le cerveau. C’est bien ça ? Vanessa Charland Verville : Oui, c’est ça. On ne peut pas dire que c’est un souvenir imaginé. Les gens n’aiment pas que l’on dise que c’est une hallucination, donc c’est vraiment un phénomène qui est difficile à identifier et à définir, en tant que tel, parce que oui, ça ressemble à une hallucination dans le sens que ça se produit sans que la personne ne le vive réellement dans la vie. C’est-à-dire qu’elle se dit marcher dans un champ merveilleux et verdoyant, mais elle n’est pas dans un champ. Elle est dans sa chambre d’hôpital. Voyez ce que je veux dire ? Donc c’est un truc qui se passe dans la tête de la personne, mais qui est vécu, comme réellement vécu. Par exemple quand je rêve la nuit, le matin je suis consciente d’avoir rêvé, que j’ai que j’ai