Memento - Les EMI
pense qu'il a récolté les données maintenant. C'était de mettre des cibles dans les hô- pitaux pour que les gens qui sont en arrêt cardiaque, après on puisse leur demander : « Est-ce que vous avez vu la cible pendant votre expérience inhabituelle ? Et donc oui, tu as publié un article où tu faisais une critique, assez originale pour moi, parce que c'est vrai que je ne l'avais pas vraiment envisagée sous cet angle. Et les gens comme Chris French, que tu cites d'ailleurs, et Suzanne Blackmore sont plutôt pour la recherche de Sam Parnia, et pour ce type d'expérience. Est-ce que tu pourrais expliquer quel est le problème éthique que pose ce type de recherche selon toi ? Sébastien Dieguez Oui alors là, dans le cadre dema réflexion, je pense que ça illustre assez bien. Évidemment, on a compris que je ne suis pas du côté survivaliste ou dualiste, mais du côté scientifique. Mais, d'autre part, je critique aussi, comme je l'ai dit avant, l'attitude sceptique qui est de se conformer à ce que d'autres ont décidé qu'étaient les Near death expériences. Vous savez qu'il y a une attitude sceptique qui est classique et que je partage dans le fond, qui est celle de dire : dans le fond, on devrait être ouvert aux preuves du paranormal : si on est des scientifiques, si une expérience est bien faite, s'il y a des preuves, etc. et bien, on n'est pas dans la censure. On a beau être sceptique, on n'est pas nécessairement dans la censure absolue. On ne veut pas empêcher les gens de faire des recherches parapsycho- logiques puisque l'attitude scientifique, elle, est ouverte et s'il y a de nouvelles preuves, et bien, on changera nos théories, on changera nos préjugés, on changera notre vision du monde. Évidemment, c'est arrivé sans arrêt dans l'histoire des sciences, donc le chercheur Sam Parnia ou encore Peter Fenwick qui sont basés à Londres et qui sont des chercheurs qui se présentent comme relativement neutres sur le sujet, mais bon, qui sont très clai- rement dans l'approche d'un nouveau paradigme de la conscience humaine : les Near death expériences ne peuvent pas s'expliquer, pour eux, selon une approche biologique et donc elles réclament un changement de paradigme dans notre conception du réel, de la physique, du cerveau, et de l'univers en général. Ils sont très clairement dans cet angle- là, mais ils présentent leur projet de recherche comme quelque chose qui permettra de trancher entre les approches spiritualistes, disons, et les approches matérialistes. Et c'est le nerf du sujet, c'est le nerf de la guerre, si je peux dire, que ces expériences de sortie du corps qui permettraient de documenter des perceptions paranormales. Je m'explique. Il faut être très clair là-dessus. L'idée, c'est que les expériences de mort imminente, comme j'ai dit, les gens sont dans un tunnel, voient une lumière, ils sont en état de bien-être, etc. tout ça, c'est très bien ! Mais ça ne fournit absolument aucune preuve. Cela pourrait être une hallucination. Cela ne fournit pas de preuve qu'il existe un au-delà et qu'il existe une vie après la mort puisque la plupart de ces gens, dans le fond, ont survécu à leur expérience de mort imminente : ils sont bel et bien vivants, ils ne sont
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