Sonnets - Cochonfucius
Un papillon Un papillon de mai vole auprès du canal, L’eau en est noire et froide, immobile et profonde. Cet azur printanier vient-il de l’inframonde ? Porte-t-il avec lui un message infernal, Ou sort-il seulement du sommeil hivernal ? A de telles questions, je doute qu’il réponde, D’ailleurs, il n’est plus là, depuis quelques secondes ; Ce n’était qu’un azur fugitif et banal. Le temps que je l’observe, il a quitté la scène ; Préférant au canal les berges de la Seine, Il est parti d’ici pour ne plus revenir. Ainsi à notre esprit des idées apparaissent, Puis meurent dans l’instant où l’on s’y intéresse, Sans que nous en gardions le moindre souvenir.
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