Sonnets - Cochonfucius
Vigne de mon grand-oncle Vigne de mon grand-oncle où je mangeais des figues, Cela fait cinquante ans et une ou deux saisons. J’aimais ce lieu caché, un peu loin des maisons, Où la nature était chaleureuse et prodigue. Ce regret du passé qu’il faut que l’on endigue, Nous luttons contre lui avec notre raison, Et la plupart du temps, c’est vrai, nous l’apaisons, Mais combien j’aimerais marcher dans la garrigue... J’ai distendu mes liens d’avec ce cousinage, Fort peu de souvenirs de cet endroit surnagent, Et je ne saurais pas en être chroniqueur. Oncle, je ne sais pas qui cultive ta vigne, Ou si des constructions à sa place s’alignent ; Je sais que ton figuier me rafraîchit le cœur.
Made with FlippingBook
RkJQdWJsaXNoZXIy MTc5ODk=