Sonnets - Cochonfucius
Les trois aéronautes Le pissenlit d’avril offrit trois parachutes, Faisant, sous le soleil, voler trois acariens. Le premier atteignit les sables sahariens, Et, dans une oasis, devint joueur de flûte. Le deuxième acarien, que l’effort ne rebute, Fit des acrobaties dans le ciel sibérien. On l’a félicité, il a dit : « Ce n’est rien, Un puissant tourbillon m’a pris dans ses volutes ». Le dernier acarien a parcouru deux mètres Et s’est trouvé piégé au bord de ma fenêtre, Pris par une araignée avec du fil collant. Ce troisième larron fit le plus fier poème, Disant : « Sur mon tombeau, n’offrez nul chrysanthème ; Je reste, pour toujours, un acarien volant ».
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