Sonnets - Cochonfucius

Les dernières paroles de Lao-Tseu Lao-Tseu, délaissant la condition humaine, Se métamorphosa en un grand singe roux. Il fut l’orang-outan, primate agile et doux, Menant une existence on ne peut plus sereine. Mais son vieil ennemi, le grand vent de la plaine, S’envole à sa recherche en hurlant comme un fou ; Aussitôt que ce vent parvient à savoir où Le maître est réfugié, sa fureur l’y emmène. C’est ainsi que survint la tempête fatale, Et que fut dévastée la forêt tropicale Qui servait de tanière au vieil orang-outan. Vainement, le grand singe à l’arbre centenaire S’accroche, il est lancé au loin dans l’atmosphère, Disant : « Orang-outan en emporte le vent. »

RkJQdWJsaXNoZXIy MTc5ODk=