Sonnets - Cochonfucius
Le pain, le vin et le pardon Le fils du charpentier, qui partageait son pain, N’a entrepris aucune opération magique En disant « C’est mon corps ». Par cette rhétorique, Il a juste voulu consoler ses copains. En disant « C’est mon sang » sur la coupe de vin, Il n’a fait qu’exalter la boisson bénéfique, Capable d’adoucir sa condition tragique. D’autre sens là-dedans, tu chercherais en vain. Qu’en est-il de sa voix qui veut que l’on pardonne À tous les offenseurs ? Est-ce qu’il nous ordonne De faire comme si s’éteignait la douleur ? Avant tout, le Sauveur nous préfère hommes libres. De notre sentiment, éprouvons chaque fibre : Puis, pardonnons, ou non, mais selon notre cœur.
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