Sonnets - Cochonfucius
Se rencontrer sans se rencontrer Quand Marie-Madeleine a vu l’homme au jardin, Inconnu, semble-t-il ; et le sépulcre vide, Dans ces temps qui avaient cessé d’être limpides, L’air lui parut plus froid dans le froid du matin. Puis elle a reconnu le doux visage humain Qu’avait défiguré le supplice homicide. Alors qu’elle esquissait un geste fort timide, Elle entendit ces mots : « N’approche pas ta main ». Que répondre à cela, rien, selon l’Ecriture, Le Christ avec douceur dit des paroles dures, Du Père il accomplit l’auguste volonté. Elle caresse alors, de son regard modeste, L’homme qui appartient au royaume céleste Où dans quarante jours il devra remonter.
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